Depuis son Indépendance en 1960, après deux siècles d'appartenance à l'Afrique occidentale française (AOF), et après avoir été l'un des principaux points d'embarquement de la traite négrière à Gorée et à Saint-Louis, le Sénégal a fait entendre sa voix comme peu de pays africains. Que l'on songe à la place occupée par Léopold Sédar Senghor : poète, chef de l'Etat de 1960 à 1980, membre de l'Académie française.
Au travers d'un homme qui a montré la voie et qui disait : "La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture", c'est le destin d'un peuple qui a été tracé. Outre Senghor, Cheikh Hamidou Kane, Sembene Ousmane, Boris Boubacar Diop, une spécificité de la littérature sénégalaise est la place qu'y occupent les femmes : Mariama Bâ, Aminata Sow Fall, Fatou Diome, Ken Bugul, Khadi Hane, Nafissatou Dia Diouf...
Francophone et féminine, elle se présente, consciente de son passé, attachée à des traditions multiséculaires, mais aussi moderne, ouverte sur le monde, et nouant des liens subtils avec l'Amérique où vivent tant de descendants du commerce triangulaire.