Depuis la seconde moitié du XIXe siècle, la découverte de milliers de documents d'art préhistorique a généré un exceptionnel bouillonnement créatif et scientifique.
Peintures rupestres ou ossements décorés ont contribué à produire une connaissance scientifique sur le passé, et ont été intégrés au domaine des archives. A ce type de mise en archive de l'art répond aujourd'hui un procédé inverse : la « fièvre archivistique » des artistes, qui empruntent de plus en plus fréquemment leurs sources aux historiens.
Par quels procédés ces artistes s'emparent-ils de documents d'archives ? En quoi la création contribue-t-elle à transformer des objets en archives ou en patrimoine ? Ce numéro explore la réinvention des archives dans les arts extra-occidentaux et les pratiques artistiques populaires : fresques ou graffiti urbains, films amateurs ou création sonore hip-hop, mettent en évidence la diversité des processus d'artification de l'archive au-delà de l'art contemporain occidental.
Coordonné par Alice Aterianus-Owanga et Nora Greani
Éditeur : Quai Branly
Collection : GRADHIVA